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Voyage vers la fin du monde
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14 mars 2012

9. (almost) Lost in Translation

Après Montréal, la prochaine étape est Toronto. 6h de route, mais bien plus : l’entrée dans l’univers anglophone. Alors que Tours était venu jusqu’à moi durant la semaine montréalaise, au point de me donner le mal du pays et de me faire prendre conscience que le voyage prendra fin à Tours, et ce sans aucun remord et plutôt avec enthousiasme, les marches du bus sont difficiles à monter. Après les délicieux moments de ces quelques jours passés à Montréal, j’aurais en effet préféré me glisser subrepticement dans la valise d’un tourangeau sur le départ. « Subrepticement » n’est bien sûr qu’une image, puisque nous savons vous et moi qu’en réalité cela donnerait à peu près ça :

Dessin_coloriage_elephant

(Paint est mon ami)

 

L’impression de laisser derrière moi quelque chose d’inachevé, mais surtout le véritable saut dans l’inconnu que suppose ce départ vers le sud pour dépasser l’étrange frontière et surmonter une véritable barrière, celle de la langue, me tirent en arrière. Comme certains le savent, le saut de haies n’a jamais été mon fort et les barrières ne sont donc pas mes amies

 

note pour plus tard : ne sont pas non plus mes ami(e)s les gros cafards guatémaltèques, les gros moustiques tropicaux, les sentiers de rando où tu marches au bord du vide, les pèse-personne, les hypocrites, les carriéristes – ça va souvent ensemble -  les gens qui ne sourient pas et qui n’ont pas d’humour… à compléter.

 

La barrière prend forme : alors que la nuit tombe, le bus traverse une zone commerciale ou le PFK (Poulet Frit du Kentucky) laisse place au KFC, dont l’enseigne s’allume à côté de celles d’un Wendy’s et d’un Taco Bell, signes du passage en Ontario. La véritable aventure commence donc, dans l’obscurité oppressante et silencieuse d’un Toronto qui me menace de découragement alors que je peine à trouver mon chemin dans le métro et la ville où usagers et habitants s’orientent en fonction des points cardinaux (et trouver la ligne nord, lorsqu’on est sous terre, n’est pas aisé, croyez-moi !).

Deux métros et un bus m’emmènent finalement vers Elmcrest Road, où mes quelques pas dans la nuit déserte de cette banlieue résidentielle me font approcher d’une maison familiale où je passerai les prochains jours.

Heureusement demain un autre jour se lèvera sur Toronto.

(SI ÇA C’EST PAS DE LA PHRASE DE FIN-DE-LA-MORT-QUI-TUE-FAÇON-ROMANCIER-À-LA-MODE-QUI-SE-LA-JOUE-POÈTE-PHILOSOPHE !)

 

 

 

Petit jeu : toi aussi, après avoir refait la liste des amis et ennemis d’Emilie, crée ta propre liste ! agrémente-là de gommettes ou de petits smileys :( ou :)  pour chaque catégorie !

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